Le premier album du compositeur et chanteur israélien d’origine éthiopienne Gili Yalo est à l’image de son parcours personnel : une transhumance musicale où se croisent et se frôlent des éléments puisés dans un background culturel qui fait le grand écart entre l’Ethiopie et Israël : Réfugié au Soudan dans les années 80, après un périlleux voyage à pieds à travers le désert pour fuir le régime éthiopien, Gili Yalo et sa famille se retrouvent parmi les milliers de réfugiés évacués lors de l’Opération Moïse en 1984 et qui seront emmenés vers Israël pour démarrer une nouvelle vie. Un épisode de vie qui marquera profondément Gili et son rapport à un pays qu’il cherchera sans cesse à retrouver à travers sa musique, tout en intégrant les références de cette nouvelle terre d’accueil.

Gili Yalo donne naissance à un mélange musical unique : entre ethio-jazz en droite ligne des années 70, soul et funk occidentaux et production moderne. Son premier album a des allures de patchworks aux ingrédients savamment dosés, où James Brown et Mulatu Astatke conversent et tapissent les morceaux d’un groove aux accents orientaux forts; terrain de jeu idéal pour la voix charismatique et galvanisante de Gili Yalo, qui alterne au chant entre anglais, hébreu et amharique. Riche et coloré, transcendé par la personnalité marquante de Gili Yalo micro en main, véritable maître d’oeuvre de l’édifice bigarré qu’il cherche à élever, ce premier album convoque autant les images de l’Ethiopie d’un Gili Yalo enfant que de celle de la société israélienne aujourd’hui ouverte aux influences musicales qui la parcourent et l’agitent.

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Derya Yıldırım, jeune chanteuse et multi-instrumentiste de talent, fait équipe avec Greta Eacott, fantastique batteuse londonienne (G-Bop Orchestra, One Take Records), et trois quarts de l’Orchestre du Montplaisant (Antonin Voyant, Graham Mushnik, Andrea Piro), de l’écurie Catapulte Records.
Originaires de Turquie, Allemagne, France, Grande-Bretagne et Italie, les membres du Grup Şimşek (prononcez « Chimchek ») s’inscrivent dans la génération sans frontières que certains qualifieront d’”Outernational”. Résultat : le quintet sort son tout premier EP, Nem Kaldı. La chanson-titre, écrite par le légendaire Aşık Mahzuni Serif, est une complainte au groove lancinant, où le saz et les claviers ondulent au gré d’un flot de guitares wah-wah.